La Commune au présent – Rencontre et échanges avec Ludivigne Bantigny

A peine passées les commémorations et célébrations de la Commune de Paris 1871, il est temps de se replonger dans le passionnant essai de Ludivine Bantigny : La Commune au présent – Une correspondance par-delà le temps et d’échanger à son propos avec l’autrice.

La rencontre se tiendra à Barricade, le mercredi 25 mai dès 19h30. Ludivine Bantigny est, entre autres, historienne et Maitre de conférences à l’université de Rouen.

Mouvements sociaux et logiques d’engagement font partie de ses recherches. Citons quelques-unes de ses parutions : 1968, de grands soirs en petits matins, L’Ensauvagement du capital, Le Plus Bel Âge ? Jeunes et jeunesse en France de l’aube des Trente Glorieuses à la guerre d’Algérie.

La rencontre sera animée par Julien Dohet, historien, secrétaire politique du SETCa-FGTB de Liège et très actif sur les questions antifascistes. Citons : Dis, c’est quoi l’antifascisme ?, Le darwinisme volé.

Les Français·es sortent d’une élection présidentielle sinistre, point d’orgue d’un climat politique délétère et caricatural où les grands enjeux ont été largement occultés par des obsessions démagogiques et poisseuses. En Belgique, nous n’avons pas de quoi pavoiser ; les prochaines élections seront probablement aussi vaines que déconnectées. La défiance au politique sera évidemment source de stupéfaction stupéfiante pour qui souhaitera commenter. Repenser en profondeur notre rapport à la politique, à l’action politique, culturelle et sociale, notre implication effective et déterminante, n’est pas une option : il faut identifier nos leviers de changement et, qui sait, les conditions d’une démocratie débarrassée de ses mécanismes de domination, d’exclusion, de ses pulsions d’iniquité, ses logiques sexistes, racistes et réactionnaires, etc. Qui d’autre sinon ? Et pourquoi ne pas se replonger dans une expérience singulière qui, à maints égards, interrogeait des problématiques qui résonnent encore 150 ans plus tard, et pourrait être, si ce n’est une inspiration, le terreau fertile de cette réflexion indispensable.

Présentation de La Commune au présent – Une correspondance par-delà le temps par l’éditeur, La Découverte :

« Dignité, justice sociale, partage du travail, égalité, rapport renouvelé à l’art, à l’éducation, à la culture et au quotidien… C’est tout cela, la Commune de Paris, une expérience révolutionnaire à bien des égards inouïe : pour la première fois, des ouvriers, des ouvrières, des artisans, des employés, des instituteurs et institutrices, des écrivains et des artistes s’emparent du pouvoir. Comme l’écrit Rimbaud qu’elle enthousiasme tant, la Commune entend vraiment « changer la vie » par des « inventions d’inconnu ». Ses protagonistes sont des femmes et des hommes ordinaires qui créent de l’extraordinaire, non seulement en l’imaginant mais en le mettant en pratique.
C’est de leur expérience si actuelle que part ce livre, sous une forme originale : il est composé de lettres adressées à ces femmes et ces hommes comme s’ils et elles étaient encore en vie et comme si on pouvait leur parler. Ces lettres rendent la Commune vivante et présente, par un entrelacement des temps. L’ouvrage s’appuie sur un vaste travail d’archives et de nombreux documents, le plus souvent inédits : correspondances, débats, projets, procès… Il offre aussi au regard plus de cent photographies qui s’égrènent tout au long de ses pages, images d’époque et images d’aujourd’hui, comme un télescopage entre passé et présent.


L’événement reste de par le monde une source d’inspiration, car il permet de réfléchir à l’émancipation, aux solidarités et aux communs. Il nous concerne toutes et tous, de manière plus brûlante que jamais, et demeure évocateur par les espoirs et les projets qu’il porte. Tant il est vrai que « la Commune n’est pas morte ». « 

Une soirée organisée par le Comité belge des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 et Barricade.

Une autre rencontre est organisée par Peuple et Culture Wallonie-Bruxelles et Les Territoires de la Mémoire, ce même mercredi 25 mai à 15h: Face à la menace fasciste – rencontre avec Ludivine BantignyLa France connaît actuellement un durcissement autoritaire opéré par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Non, il ne s’agit pas de fascisme. Pas encore. Mais le fascisme est toujours précédé par une période chaotique et incertaine de…fascisation. Dans son nouvel ouvrage, co-écrit avec Ugo Palheta, sociologue à l’Université de Lille, Ludivine Bantigny, enseignante-chercheuse à l’Université de Rouen, dresse le constat et esquisse des pistes pour affronter cette menace.Toutes les infos : https://www.citemiroir.be/…/face-la-menace-fasciste…